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Julien Lizeroux

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Envoyer du gros !

Publié le 13 novembre 2009

48 heures avant le premier slalom de la saison, le site eurosport.fr nous propose une interview exclusive de Julien.
Bilan de la saison passée, objectifs de l'année, Julien dit tout au micro de François-Xavier RALLET.

JULIEN LIZEROUX, quel bilan avez-vous tiré de votre saison dernière ?
J.L. : Tout ne fut pas parfait mais il y a eu de belles choses (rires). Après, je ne cherche pas du tout la perfection, car ça n'existe pas dans notre sport. Pour moi, c'était un très bel hiver. Je suis arrivé un peu en retard sur ma préparation, mais je le savais. Ensuite, j'ai su bien me remettre dedans au mois de janvier. J'ai attaqué fort car je n'avais jamais fait de podium en Coupe du monde. Et le premier que je décroche s'est soldé par une victoire à Kitzbuehel, avec un doublé français à la clé (NDLR : Jean-Baptiste Grange 2e). Ce jour-là, il y avait tout. Je suis plutôt quelqu'un de collectif et partager ça dans la Mecque du ski alpin, c'était vraiment génial.

Et puis il y a eu les Mondiaux de Val d'Isère, marqués par deux médailles d'argent…
J.L. : C'était des grands moments d'émotion. Je me suis vraiment éclaté, je me suis marré et je me suis vraiment fait plaisir à Val d'Isère. La saison n'étant pas finie, je n'ai pas pu faire la fête comme j'aurais aimé la faire mais ça reste des supers moments évidemment.

Vous avez terminé l'exercice précédent très éprouvé. Comment avez-vous vécu votre fin de saison ?
J.L. : Je me dis toujours une chose quand physiquement, ça va moins bien : "Si tu n'as pas le niveau, compense par ton engagement". Mental et physique, bien sûr. On a la chance de faire un sport où ce n'est pas parce que tu te lèves le matin en pleine forme que tu vas être bon sur les skis deux heures plus tard. Et a contrario, ce n'est pas parce que tu te lèves le matin au bout du rouleau et malade comme un chien que tu ne vas pas pouvoir faire de belles choses. Il faut juste mettre les chances de son côté et faire quelques ajustements selon la forme du moment. Personnellement, je me suis rendu compte depuis quelques temps déjà qu'en étant un peu plus calme et relâché, j'allais plus vite. Cela serait dommage de ne pas continuer.

Vous n'avez pas été épargné par les blessures durant votre carrière. Depuis deux ans, tout va bien. Est-ce quelque chose que vous avez à l'esprit ?
J.L. : C'est vrai que de ce côté-là, j'ai pas mal donné. Et ces blessures m'ont vraiment servi depuis deux saisons. Je me suis toujours dit que je pouvais me blesser un jour. C'est quelque chose que j'ai accepté. Je ne me dis pas : "Il ne faut pas y penser sinon tu risques de t'en prendre une". J'ai plutôt tendance à imaginer le pire. Quand je suis à l'entraînement ou que je fais ma reconnaissance, je suis vraiment vigilant. Et du coup, ça me laisse généralement une petite marge de sécurité. Dans le passé, j'ai eu tendance à dépasser ces limites et je l'ai payé de mon physique. Aujourd'hui, je préfère rester du bon côté. Même si en course, je donne tout. Car freiner, c'est tricher (rires). A chaque course, je n'ai qu'un objectif : envoyer du gros.

Existe-t-il des endroits que vous préférez à d'autres ?
J.L. : La première piste qui me vient à l'esprit, c'est Schladming. J'adore. L'atmosphère y est exceptionnelle. Il faut imaginer qu'on arrive sur un terrain de foot et qu'il y a 60 000 personnes en nocturne. C'est ma course préférée. Après, toutes les classiques du mois de janvier sont des épreuves magiques. Depuis cette année, on va à Zagreb. Zagreb, c'est une énorme ville. Il y a une colline juste au-dessus. On monte le matin en convoi. Ils ferment la ville pour nous. On arrive au milieu de la forêt. On est au milieu de nulle part et il y a 25 000 personnes déchaînées. Cela raisonne, ça fait un boucan d'enfer. C'est génial. Le dimanche d'après, on est à Adelboden où il y a autant de monde pour nous encourager. Il y a la raclette en plus, c'est super (rires). Puis, la semaine d'après, on va à Wengen où c'est complètement différent. On est à 4 000m d'altitude, au pied de la Jungfrau. Le décor est magique. On arrive ensuite à Kitzbuehel, temple de l'Autriche, où il y a 60 000 personnes en bas de la piste. Puis, c'est Schladming où c'est la course de la saison là-bas.

A l'intersaison, votre entraîneur, Jacques Théolier a traversé les Alpes pour rejoindre l'équipe italienne. Comment avez-vous vécu ce départ et accueilli Frédéric Perrin, son remplaçant ?
J.L. : On a l'habitude de changer de coach. On est toujours trimballé de groupe en groupe quand on passe de la Coupe d'Europe junior à la Coupe d'Europe puis à la Coupe du monde. Ce n'est pas un problème. On est habitué à cela. Après, Jacques a décidé de partir vers de nouveaux horizons. C'est une décision que nous avons respectée. Fred Perrin est donc arrivé. Il s'est très bien intégré dans le groupe. L'ambiance est top. On s'éclate. C'est une nouvelle cartouche, une nouvelle corde à notre arc. Cela se passe vraiment très bien. Que du positif…

Eurosport - Propos recueillis par François-Xavier RALLET


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