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Julien Lizeroux

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Les skis sur terre, la tête dans les étoiles !

Publié le 15 février 2009

Deux courses, deux médailles ! C'est tout simplement enorme... Julien a marqué de son empreinte cette Face de Ballevarde et ces championnats du monde.
Là ou la pente et la glace sont un piège de tout instant, là ou 40 000 français en délire grondaient autour de la piste, là ou la pression était la plus forte, là ou tous les plus grands ont échoué, Julien nous a encore sorti deux manches d'anthologie !
Quelle sérénité, quelle régularité... a quelques secondes de son départ en seconde manche, on le voyait encore entrain de plaisanter avec son entraineur!!!
Pourtant, et dès la première porte, on a tout de suite vu qu'il fallait compter avec lui aujourd'hui, et que "assurer" ne faisait pas partie de son vocabulaire.
Alors, ce fut 53 secondes de pur bonheur, d'intelligence, de solidité, et seul Manfred Pranger a été plus rapide à l'arrivée.
Mais cette deuxième médaille d'argent est magnifique, car elle a été cherchée avec les trippes et avec le coeur.
Vraiment Julien est un homme à part. C'est un champion généreux, et un exemple de perséverence.

L'histoire aurait plus être encore plus belle, si JB Grange n'avait pas fait cette faute en deuxième manche. Mais nous ne doutons pas que nous retrouverons rapidement ces deux champions sur le même podium...

« Julien Lizeroux, quel est votre sentiment à l'issue de ce slalom ?
C'est vraiment le plus beau jour de ma vie. Disputer les championnats du monde à la maison, avec une foule de 40.000 spectateurs qui nous encourage, c'est vraiment quelque chose d'incroyable. Je suis vraiment heureux. C'est l'image que je retiendrai de ces championnats du monde : quand on arrive dans le portillon de départ de la deuxième manche, et qu'on voit cette marée humaine en bas de la piste. L'autre image, c'est quand je franchis la ligne et que je vois que j'ai plus d'une seconde d'avance. C'est un sentiment de délivrance.

As-tu vu les autres concurrents tomber lors de la deuxième manche ?
On était au restaurant en haut entre les deux manches. On a fait la reconnaissance. On s'est reposé en haut. Steve (Missillier) est parti faire sa course. On est resté avec Jean-Baptiste (Grange). On a regardé la télé. On savait avant la course que ce serait difficile. On est resté calme. Après, j'ai été au départ, j'ai fait mon échauffement traditionnel. Je n'ai pas regardé les coureurs avant moi. J'ai juste vu que Ted Ligety était parti à la faute quand je l'ai vu au bord de la piste, comme j'avais vu Herbst lors de la première manche. Cela ne m'a pas du tout gêné. Je me focalise sur moi. Avec mon coach Jacques (Théolier), avant le départ, on dit : ''On lève les bras et on reste calme''.

La victoire était-elle à votre portée ?
Je pars du principe qu'au départ d'une course, la victoire est toujours à ma portée. Sinon, ça ne sert à rien de participer. Maintenant, je n'ai aucun regret, j'ai tout donné. J'ai pris beaucoup de risques dans la deuxième manche. Je suis arrivé en bas du mur avec beaucoup de vitesse que je n'ai pas bien su gérer. Mais j'ai réussi l'essentiel : rester dans le tracé. Je suis tombé sur quelqu'un de très fort. Je suis très fier de mon parcours lors de ces championnats du monde : j'ai couru deux épreuves pour gagner deux médailles d'argent.

Comme en super-combiné vous arrivez à décrocher une place sur le podium alors que vous partez de derrière. Avez-vous un secret ?
Quand j'ai vu que j'étais 22e avant le slalom du super-combiné lundi, je me suis dit : ''Un podium, c'est encore possible.'' C'est ce que je me dis à chaque course. Je crois en ma technique, en ma chance, en mon état d'esprit. Je m'éclate sur les skis. C'est ce que j'ai fait aujourd'hui et ce que j'essaie de faire à chaque course. J'ai un tempérament explosif. C'est ma grande force et c'est aussi ce qui me fait faire quelques fautes.

Qu'est-ce qui a changé pour vous cette saison et qui fait de vous un vainqueur en Coupe du monde et un vice-champion du monde de slalom et de super-combiné ?
J'ai touché du doigt quelque chose depuis le début de saison. Je pense que notre groupe et notamment Jean-Baptiste n'est pas étranger à cette évolution. J'ai essayé de m'inspirer de son calme et de sa fluidité. Aujourd'hui, j'ai trouvé un compromis plutôt efficace. Ensuite, c'est le travail, la connaissance de soi. J'ai beaucoup travaillé dans ce domaine. Je suis fier d'avoir mis une stratégie en place et de ne pas en avoir dévié. (...) Aujourd'hui, j'ai un sentiment de plénitude, d'apaisement et de joie.

Quel rôle pouvez-vous jouer auprès de Jean-Baptiste Grange qui quitte les championnats du monde sans médaille ?
C'est sûr que je repars heureux et lui très triste. L'apanage des grandes équipes, c'est de se souder dans les moments difficiles. Il m'a beaucoup aidé ces dernières années, comme les autres coureurs et les coachs. Il va avoir un peu besoin de moi et je serai là pour l'aider. On a un bel objectif en commun : qu'il nous ramène le globe en fin de saison. Beaucoup de gens vont dire qu'il est passé à côté de ses Mondiaux. Moi, j'étais à l'intérieur et ce n'est pas du tout le cas. Son état d'esprit, c'était de n'avoir aucun regret. On s'est déchiré : ça a réussi pour certains, pas pour d'autres. Il va revenir très, très fort après.

Comment allez-vous célébrer ces deux médailles ?
On repart dès mercredi à l'entraînement. Ensuite, on part pour Sestrières pour courir le week-end prochain. Il faut rester assez calme après tout cela. J'adore faire la fête mais je vais attendre le mois d'avril. »

(Propos recueillis par Anthony THOMAS, pour l'equipe.fr)

Florian de savoieactu cloture les championnats avec une belle interview de Julien après son slalom.


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Julien & JB, deux techniques, un seul objectif !

Publié le 14 février 2009

Alors que le président de la république Nicolas Sarkozy était de passage à Val d'Isère pour voir la deuxième manche du slalom femme, il en a profité pour encourager l'équipe de France masculine qui s'alignera en slalom demain.
L'occasion pour Julien de faire une ou deux photos souvenir...

Le bout de la ligne droite se profile pour nos slalomeurs. On a pu observer plusieurs articles très intéressant sur le net comparant les deux techniques de JB et Ju Lizeroux.

L'occasion pour leur entraineur Jacques Théolier, de nous présenter sur l'equipe.fr, sa vision des deux techniques des Français.

LA PREPARATION MENTALE
«Ils ont une attitude assez différente lors de la reconnaissance du parcours. Julien apprend par coeur le tracé pour connaître chaque virage. A la fin de la reconnaissance, il saura le nombre exact de portes. Jean-Baptiste Grange va appréhender le tracé de manière plus globale pour en retenir l'esprit global. »

LA POSITION SUR LES SKIS

«C'est la fluidité contre l'agressivité. Jean-Baptiste est plus haut sur ses skis. Il skie toujours avec le buste droit. Julien est plus ramassé, avec beaucoup moins de hauteur. Ce qui m'intéresse plus, c'est la flexion de cheville, c'est ce qui permet d'utiliser le matériel au maximum. Sur ce point, ils sont comparables.»

LA MATURITE
« Julien a attendu d'avoir 29 ans avant de gagner sa première course en Coupe du monde, alors que Jean-Baptiste Grange n'a que 24 ans. Mais le parcours de Julien s'explique par les blessures en série qui l'ont arrêté. Julien est aussi expansif que Jean-Baptiste est réservé mais dans le groupe technique ils ont tous les deux la même importance dans la vie collective. »

L'APPROCHE DU TERRAIN
« Ils sont tous les deux formés pour bien skier sur la glace. La différence entre eux, c'est plutôt quand le tracé est détérioré, notamment en deuxième manche. Jean-Baptiste est un puriste. Il aime bien son geste et a du mal à sortir de la trajectoire idéale. Julien va plus s'envoyer quand le passage au niveau des portes est marqué. »

LA SERENITE TECHNIQUE
« On a l'impression que Jean-Baptiste est plus propre techniquement mais avec ces deux skieurs, on est toujours confiant quand on est au départ. On sait qu'ils ont 97 % de chances d'être à l'arrivée. Julien peut faire des fautes qui lui coûtent parfois la victoire ou le podium mais il ne sort presque jamais. »

Et si on écoutait directement les deux protagonistes avant leur slalom? Voilà leurs réactions au micro de Florian de savoieactu.com...


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Julien, le skieur d'argent !

Publié le 10 février 2009

Tout le monde s'accorde à dire que c'est la médaille de la persévérence...
La carrière de Julien n'a pas toujours été simple. Coups durs, blessures, souvent à l'ombre de skieurs avec de meilleurs résultats...
Mais comme il le dit si bien, "dans la vie, il ne faut jamais rien lacher".

Hier, Julien n'a rien lâché.

Après avoir été relégué à près de 3 secondes en descente le matin, il pointait à la 24ème place avant le départ du slalom.
«C'était difficile pour la visibilité, on avait un jour blanc et je me suis bien fait chahuter. J'ai fait une grosse, grosse faute à l'Ancolie, mais j'ai fait le job. Les deux premiers avaient fait un gros écart. J'ai fait le principal, rester dans les trente premiers, à moins de trois secondes et j'ai franchi la ligne d'arrivée. Je n'avais pas grand-chose à perdre avant le slalom.»

Ensuite, est venue cette manche de slalom. LA manche de slalom. La manche parfaite, rien a enlever, rien a rajouter... Julien a survolé cette face de Bellevarde, pour arriver avec plus de 2 secondes d'avance sur les autres concurrents.
Il a fallu attendre le passage de 22 coureurs pour voir AL Svindal, meilleur temps de la descente, lui passer devant.

Aujourd'hui, Julien est un Grand parmi les Grands. Mais c'est surtout un homme heureux !

Voilà les premiers mots de Julien à la sortie du slalom, recueillis par Sandie Tourondel pour sport24.com.

Une deuxième place aux Championnats du Monde devant votre public, cela doit être un grand moment d’émotion…
Julien Lizeroux : Aujourd’hui, c’est plus de l’émotion contenue, je suis simplement heureux d’être là au milieu de tout le monde. Il y avait une ambiance incroyable depuis ce matin. J’étais un peu loin après la descente mais, comme à mon habitude, je n’ai rien lâché car je savais qu’il y avait vraiment moyen de faire quelque chose. C’était une manche assez sélective, la piste a beaucoup bougé et j’en ai profité en partant devant. J’ai juste skié comme je savais le faire, je n’ai pas pris de risques inconsidérés et à la fin ça fait une deuxième place, c’est incroyable ! Vice-champion du Monde à la maison, c’est pas mal quand même !

Comment avez-vous géré l’attente entre la descente et le slalom ?

Julien Lizeroux : J’étais juste bien au départ de la manche de slalom, j’avais envie de tout donner. Et puis, dès que j’ai su que c’était à mon tour, j’avais une bonne boule au ventre et je me suis dit que c’était maintenant qu’il fallait envoyer du gros. Paradoxalement, c’est quand je force le moins que je vais le plus vite et c’est ce qui s’est passé. A l’arrivée, quand j’ai vu le panneau d’affichage, j’étais plutôt satisfait et puis il a fallu attendre.

A un moment, avez-vous pensé au titre ?
Julien Lizeroux : Je suis assez terre à terre donc j’attendais tranquillement le passage des coureurs. Aksel Lund Svindal mérite vraiment son titre car c’était un slalom difficile, il a fait beaucoup de fautes mais il n’a rien lâché. Il avait beaucoup d’avance après la descente et après, c’est le jeu du combiné. Je suis vraiment fier de terminer derrière Aksel Lund Svindal qui est un bon gars et l’un des plus grands skieurs de la décennie. Et puis deuxième, c’est quand même pas mal non ?

Qu’est-ce votre 1ère victoire en Coupe du Monde à Kitzbühel a changé ?

Julien Lizeroux : Quand on gagne une Coupe du Monde, on a de l’élan pour toute la saison. Après, ça n’a rien changé, ça m’a juste prouvé que je pouvais être le meilleur du monde ! Aujourd’hui, c’est frustrant, je suis deuxième, c’est un peu la loose (rires) ! Non, plus sérieusement, ça a confirmé tout ce que je pense depuis que je suis gamin, c’est que je suis capable de le faire. Je fais du ski parce que j’aime ça et parce que je m’éclate.

Vous apportez une deuxième médaille à la France. Plus généralement, comment sentez-vous cette équipe en ce début de deuxième semaine ?
Julien Lizeroux : On a encore de belles choses à faire avec l’équipe de France. Je suis très content pour Thomas Mermillod-Blondin qui a fait une belle course même si je suis bien déçu pour mes autres compatriotes. On savait que ça serait dur pour Adrien Théaux et puis pour JB Grange, il a pris sa chance et malheureusement il a enfourché. On aurait pu être sur le podium ensemble. Mais les caractéristiques d’un grand champion, c’est de savoir rebondir et je pense que ça va bien se passer autant en géant qu’en slalom.

Pour vous, c’était la répétition idéale pour le slalom de dimanche…
Julien Lizeroux : Avec la médaille, c’est même une finalité ! C’est sûr que ça donne des idées pour le slalom mais il ne faudra pas mettre la charrue avant les bœufs. Je vais d’abord disputer le «Team Event» mercredi où je serai aligné en super G et en slalom, je vais encore pouvoir pratiquer la piste et c’est sûr que c’est important. Dimanche, il faudra que je reste lucide et serein.

Revivez cette journée incroyable grâce aux images exclusives de Florian de savoieactu.com.


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Sur le télésiège avec Julien...

Publié le 7 février 2009

Julien est arrivé depuis quelques jours à Val d'Isère, pour préparer son super combiné de lundi, et le slalom de dimanche prochain.
Son premier entrainement de descente sur la face de Bellevarde a été un peu chaud, puisque Julien a enfourché une porte. Plus de peur que de mal, et il a pu courir le deuxième entrainement hier, avec un chrono plutôt encourageant en vue du combiné.

Florian de savoieactu.com, est coutumier des interviews insolites des skieurs de l'équipe de France...
Cette fois-ci, il  nous propose une ballade en télésiège avec Julien, live, comme si vous y étiez, histoire de recueillir ses impressions sur son ski, ses entrainements, la face, la descente, sa forme, etc...


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Julien se place avant Val d'Isère !

Publié le 1 février 2009

Julien nous a montré à nouveau qu'il faudra compter avec lui les 9 et 15 février à Val d'Isère... mais qui en doutait???
Après sa disqualification à Schladming, Julien avait à coeur de revenir parmis les meilleurs à Garmisch.

Parti avec le dossard 7, il réalise une très bonne première manche, bien dans le rythme, et se place en embuscade à la 6ème place.
Sur le deuxième tracé, Julien entame parfaitement sa manche, précis sur son ski, et malgré quelques petites fautes, il termine juste derrière le leader provisoire Bode Miller. Ensuite, JB, les autrichiens et surtout Moelgg et Rocca l'éloignent un peu du podium, pour finir à une belle 7ème place.
Avec ce beau résultat, Julien nous a prouvé à nouveau que son ski est là, solide, fiable, et que les quelques erreurs "d'engagement" qu'il a pu faire en début de saison sont un lointain souvenir. C'est un nouveau top10, et rien de tel avant les mondiaux !

Vivement Val d'Isère, vivement le combiné, vivement le Slalom, et allez les bleus !!!!!!!

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